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RĂ©pĂ©tition de la piĂšce de Vincent Macaigne, Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre, au Théùtre National de Chaillot. Agathe Poupeney Le souvenir d'Avignon est encore intense. Des images de chaos, des mots gueulĂ©s Ă  la nuit par des comĂ©diens ivres de vie, une scĂšne qui s'illumine sous l'Ă©nergie d'un spectacle brĂ»lant par tous les bouts. Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre, de Vincent Macaigne, adaptation empoisonnĂ©e et distordue de Hamlet, est une piĂšce excitante, excessive et qui avance sans garde-fou. Mais fini le ciel Ă©toilĂ© des soirĂ©es avignonnaises et le dĂ©cor dĂ©chirĂ© du cloĂźtre des Carmes, voici l'imposant Théùtre national de Chaillot et son grand escalier lisse comme l'ennui. C'est ici que Vincent Macaigne doit balancer des litres de sang aux visages des assassins du roi et faire se dresser un chĂąteau gonflable sorti d'un parc d'attractions. Pas facile. Vendredi 21 octobre, 19 heures. Les techniciens chargĂ©s de monter le dĂ©cor XXL de la piĂšce font une pause. Vincent Macaigne en profite pour investir le plateau avec ses comĂ©diens, auxquels il demande de monter et de descendre les marches de la salle Jean-Vilar pour se rendre compte de la portĂ©e des voix. Du théùtre physique, en direct. C'est qu'il faut tout rĂ©ajuster pour l'intĂ©rieur et tenir compte de la dimension du lieu. "Il faut surtout ne pas rester sur les acquis d'Avignon, explique Vincent Macaigne. Jouer, c'est un mouvement, un geste. Donc, je repars de zĂ©ro et c'est flippant." Il se lĂšve, dĂ©place un projecteur d'un demi-centimĂštre et appelle Ă  ses cĂŽtĂ©s Emmanuel Matte, un de ses acteurs, qui, lui aussi, file l'analogie "Tout est musculaire dans le fait de jouer. Il faut stimuler le corps et l'imaginaire." Un "chĂąteau gonflable planquĂ© sous la tour Eiffel"Et, question imaginaire, ça dĂ©mĂ©nage. Sur scĂšne, les comĂ©diens improvisent pour badigeonner le texte d'une couche d'actualitĂ©. Macaigne veille au grain. L'allusion Ă  Kadhafi n'y a pas rĂ©sistĂ©. Celle aux "IndignĂ©s" non plus. En revanche, cette interpellation lancĂ©e Ă  Claudius Ă  propos de son "chĂąteau gonflable Ă  la con planquĂ© sous la tour Eiffel" pourrait se retrouver dans le texte. Un texte qui malaxe Shakespeare, reprend quelques phrases de Virginia Woolf et intĂšgre des passages Ă©crits par Macaigne lui-mĂȘme. "Je parle d'une Europe en crise qui s'engage sur une voie rĂ©actionnaire qui me fait peur, souligne l'auteur et metteur en scĂšne. Hamlet aussi est un peu rĂ©ac en refusant d'aller de l'avant." Au moins, j'aurai laissĂ© un beau cadavre, de Vincent Macaigne Théùtre national de Chaillot, paris XVIe, jusqu'au 11 novembre. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Les techniciens ont repris leurs droits et leurs outils. Il y a du bruit, du mouvement, mais Vincent Macaigne continue, imperturbable, Ă  travailler avec les acteurs. Le tableau, vaste bordel bizarrement trĂšs contrĂŽlĂ©, mais on ne sait comment, ressemble au spectacle. Etrange jeu de miroirs. Il est pourtant l'heure de laisser le royaume de Danemark. Vincent Macaigne et Emmanuel Matte, chemises de bĂ»cherons canadiens sur le dos, remontent dans le hall, oĂč se dĂ©roule une soirĂ©e privĂ©e avec petits fours, robes chics et boutonniĂšres fleuries. L'apparition des deux hommes barbus et hirsutes produit son effet. La vie est dĂ©cidĂ©ment une grande scĂšne de spectacle. Au moins, j'aurai laissĂ© un beau cadavre, de Vincent Macaigne Théùtre national de Chaillot, paris XVIe, jusqu'au 11 novembre. Eric Libiot Les plus lus OpinionsChroniquePar GĂ©rald BronnerLa chronique d'AurĂ©lien SaussayPar AurĂ©lien Saussay, chercheur Ă  la London School of Economics, Ă©conomiste de l'environnement spĂ©cialiste des questions de transition Ă©nergĂ©tiqueChroniqueAbnousse ShalmaniLa chronique de Christophe DonnerChristophe Donner
Aumoins j’aurai laissĂ© un beau cadavre PubliĂ© le 17 dĂ©cembre 2011 par Belette. Ou splendeur et misĂšre de l’adaptation des classiques. AprĂšs avoir traversĂ© tout Paris pour arriver au
UNE MICRO HISTOIRE ÉCONOMIQUE DU MONDE, DANSÉE LesArchives du Spectacle - Un moteur de recherche pour le spectacle vivant (théùtre, danse, opĂ©ra). Une base de donnĂ©es contenant des dizaines de milliers de fiches sur des spectacles, des Ɠuvres, des personnes et des organismes (théùtres, compagnies, festivals). Aller au contenu Aller Ă  la recherche. Les Archives du Spectacle. Un moteur de
PubliĂ© le 27/09/2021 Ă  0519 , mis Ă  jour Ă  0520 Au moins trois personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es et plus de cinquante autres blessĂ©es lors du dĂ©raillement d’un train samedi dans l’Etat amĂ©ricain du Montana, les sauveteurs dĂ©pĂȘchĂ©s sur place s’employant Ă  Ă©vacuer les passagers et membres d’équipage. Huit des dix wagons du train de la compagnie ferroviaire publique Amtrak ont dĂ©raillĂ© prĂšs de Joplin, une petite localitĂ© proche de la frontiĂšre avec le Canada. Environ 141 passagers et 16 membres d’équipage Ă©taient Ă  bord de ce train qui reliait Chicago Ă  Seattle. Les causes de l’accident n’étaient pas claires dans un premier temps. Le Conseil national de la sĂ©curitĂ© des transports NTSB, une agence fĂ©dĂ©rale, a annoncĂ© sur Twitter avoir ouvert une chronique du rĂ©seau ferrĂ©Des images vidĂ©o publiĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux et diffusĂ©es par les mĂ©dias locaux montraient des personnes attendant prĂšs des voies, des bagages Ă©parpillĂ©s Ă  cĂŽtĂ© d’elles, regardant des wagons ayant dĂ©raillĂ©, dont au moins un renversĂ© sur le coordinatrice des services de catastrophe et d’urgence du Montana, Amanda Frickel, a indiquĂ© que des Ă©quipes de secouristes Ă©taient sur place et que plusieurs hĂŽpitaux — ainsi que des hĂ©licoptĂšres mĂ©dicaux — Ă©taient prĂȘts Ă  intervenir. "Toutes les personnes en vie ont Ă©tĂ© extraites de la carcasse" du train, a-t-elle rĂ©seau ferroviaire amĂ©ricain souffre d’un sous-financement chronique et des accidents mortels s’y produisent rĂ©guliĂšrement. En fĂ©vrier 2018, deux personnes avaient Ă©tĂ© tuĂ©es et 70 blessĂ©s dans une collision entre deux trains, l’un transportant 147 personnes et l’autre des marchandises, en Caroline du Sud sud-est. En dĂ©cembre 2017, trois personnes avaient Ă©tĂ© tuĂ©es dans un dĂ©raillement dans l’Etat de Washington nord-ouest, qui avait fait basculer plusieurs wagons d’un pont sur une autoroute. Mais la pire catastrophe ferroviaire depuis une cinquantaine d’annĂ©es remonte Ă  octobre 1972, lorsque deux trains de banlieue Ă©taient entrĂ©s en collision Ă  Chicago, faisant 45 morts et plus de 330 blessĂ©s.
Allerau contenu; Aller au menu ; Aller Ă  la recherche « Billet prĂ©cĂ©dent-Billet suivant » "Au moins j'aurais laissĂ© un beau cadavre" Par L. CarrĂ©, 20 janvier 2014. Lien permanent programme Tale spĂ©cialit Ă©. Hamlet; Shakespeare; Terminales L; Sur ce site, vous trouverez d'autres photos du spectacle de Vincent Macaigne et de sa relecture d'Hamlet (dĂ©jĂ  Laissez bronzer les cadavres News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse VOD Blu-Ray, DVD Spectateurs 2,3 400 notes dont 75 critiques noter de voirRĂ©diger ma critique Synopsis Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement La MĂ©diterranĂ©e, l’étĂ© une mer d’azur, un soleil de plomb
 et 250 kilos d’or volĂ©s par Rhino et sa bande! Ils ont trouvĂ© la planque idĂ©ale un village abandonnĂ©, coupĂ© de tout, investi par une artiste en manque d’inspiration. HĂ©las, quelques invitĂ©s surprises et deux flics vont contrecarrer leur plan ce lieu paradisiaque, autrefois théùtre d’orgies et de happenings sauvages, va se transformer en un vĂ©ritable champ de bataille
 impitoyable et hallucinatoire ! Regarder ce film Acheter ou louer sur CANAL VOD Orange Location dĂšs 2,99 € PremiereMax Location dĂšs 2,99 € HD Cinemasalademande Location dĂšs 3,99 € UniversCinĂ© Location dĂšs 2,99 € Voir toutes les offres VODService proposĂ© par Laissez bronzer les cadavres DVD Voir toutes les offres DVD BLU-RAY Bande-annonce 143 DerniĂšres news 7 news sur ce film Acteurs et actrices Casting complet et Ă©quipe technique Critiques Presse Positif Bande Ă  part Chronic' CinemaTeaser Ecran Large Le Journal du Dimanche Les Inrockuptibles Mad Movies Paris Match TĂ©lĂ©rama L'HumanitĂ© La Voix du Nord Le DauphinĂ© LibĂ©rĂ© Le Parisien Les Fiches du CinĂ©ma PremiĂšre Transfuge Cahiers du CinĂ©ma L'Obs La SeptiĂšme Obsession Le Monde LibĂ©ration Studio CinĂ© Live Le Figaro Chaque magazine ou journal ayant son propre systĂšme de notation, toutes les notes attribuĂ©es sont remises au barĂȘme de AlloCinĂ©, de 1 Ă  5 Ă©toiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus. 26 articles de presse Critiques Spectateurs Giallo Ă  la sauce corse. Laissez bronzer les cadavres est la version giallo du film Free Fire sorti il y a peu. L'intrigue est simple voir basique plusieurs parties se disputent un butin, tout le monde a des armes Ă  feu. Et ne sert que comme prĂ©texte pour une fusillade de 1h30 de long. Un giallo en 2017? Quelle drĂŽle d'idĂ©e. Presque folle mĂȘme, mais c'est plutĂŽt le genre de folie qu'on aimerait voir plus souvent. Le film emprunte au ... Lire plus Afficher sa mise en scĂšne peut ĂȘtre une chose extrĂȘmement jouissif lorsque cela est fait avec intelligence et au service d’une histoire comme chez Martin Scorsese, Quentin Tarantino, Sam Raimi ou Sergio Leone. Mais lorsque cela est fait sans aucune subtilitĂ© et que cela Ă©crase totalement l’histoire, cela devient rapidement insupportable. Laisser bronzer les cadavres fait partie de cette seconde catĂ©gorie. En effet, dĂšs les premiers ... Lire plus une expĂ©rience cinĂ© originale, c'est vrai, ne boudons pas notre plaisir, pour une fois que le cinĂ©ma français sort un peu des sentiers battus, avec plein de clins d'oeils et d'hommages, de bons acteurs, un bon dĂ©lire visuel, mais au bout d'un moment la nausĂ©e prend quand mĂȘme le dessus, et mĂȘme une certaine forme d'ennui, car c'est quand mĂȘme assez prĂ©tentieux ; vu au FEFFS L’action se dĂ©roule dans un village quasi-abandonnĂ©, perchĂ© au-dessus de la MĂ©diterranĂ©e, au cƓur de l’étĂ© corse. Un couple, qui hĂ©berge dĂ©jĂ  un romancier alcoolique, a acceptĂ© de planquer trois brigands en cavale qui viennent de braquer un convoi et de dĂ©rober des lingots d’or. Mais tout se complique avec l’arrivĂ©e de l’épouse du romancier, accompagnĂ©e de son jeune fils et de sa nounou, puis avec celle de deux policiers ... Lire plus 75 Critiques Spectateurs Photos 12 Photos Secrets de tournage Note d'intention du fils de Jean-Patrick Manchette "Quarante-cinq ans aprĂšs, le film d’HĂ©lĂšne Cattet et Bruno Forzani a la mĂȘme Ă©nergie dĂ©mente, la mĂȘme prĂ©cision maniaque, le mĂȘme dĂ©bordement d’idĂ©es foutraque et jubilatoire.""Que ce duo dĂ©tonnant vienne appliquer son style post-moderne si particulier, visible dĂšs leurs dĂ©buts dans leurs courts-mĂ©trages autant que dans Amer ou L'Etrange couleur
, Ă  ce roman Ă©crit par Manchette et Bastid Ă  la grande Ă©poque du western europĂ©en, c’était une be Lire plus Jean-Patrick Manchette 1942 - 1995 Laissez bronzer les cadavres est l'adaptation du premier roman du mĂȘme nom de Jean-Patrick Manchette coĂ©crit avec Jean-Pierre Bastid, l'un des auteurs les plus marquants du polar français des annĂ©es 1970 et 1980 Ă©galement connu pour ses opinion d'extrĂȘme gauche. L'Ă©crivain a aussi travaillĂ© comme adaptateur, scĂ©nariste et dialoguiste pour le cinĂ©ma. On lui doit par exemple Nada Claude Chabrol, 1973 adaptĂ© de son propre roman, L’Agre Lire plus Co-Ă©criture avec Jean-Pierre Bastid Militant engagĂ© Ă  gauche, Jean-Pierre Bastid nĂ© en 1937 se consacre dans un premier temps au cinĂ©ma aprĂšs ses Ă©tudes Ă  l'IDHEC, il devient l’assistant de Jean Cocteau sur Le Testament d'OrphĂ©e 1960 avant de travailler avec Nicholas Ray. Il participe Ă  l’écriture de polars sexy rĂ©alisĂ©s par JosĂ© BenazĂ©raf L'Enfer sur la plage, 1966 et Max PĂ©cas La Peur et l'amour, 1967. Son premier long mĂ©trage comme me Lire plus 4 Secrets de tournage Infos techniques NationalitĂ©s France, Belgique Distributeur Shellac RĂ©compenses 1 prix et 4 nominations AnnĂ©e de production 2017 Date de sortie DVD 06/03/2018 Date de sortie Blu-ray - Date de sortie VOD 17/02/2018 Type de film Long-mĂ©trage Secrets de tournage 4 anecdotes Box Office France 2 597 entrĂ©es Budget - Langues Français Format production - Couleur Couleur Format audio - Format de projection - N° de Visa - Si vous aimez ce film, vous pourriez aimer ... Commentaires
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LApartagĂ© Le problĂšme avec l'abus d'alcool, c'est que souvent ce qui apparaĂźt comme une bonne idĂ©e se transforme en mauvaise idĂ©e. Je me voyais bien courir te PubliĂ© le 12 juil. 2011 Ă  101La tombe du pĂšre d'Hamlet transformĂ©e en piscine boueuse, le spectre incarnĂ© » par un furet empaillĂ©, Claudius, l'oncle fĂ©lon, dĂ©guisĂ© en banane gĂ©ante pour le bal de ses noces... La relecture iconoclaste, trash et spectaculaire, de la tragĂ©die de Shakespeare par Vincent Macaigne, l'enfant terrible du théùtre français, restera comme une des sensations du 65eFestival d' de plus de trois heures, Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre » apparaĂźt comme un patchwork gĂ©ant fait de brocards et de fripes du beau, du laid, du subtil et du lourd, de la provocation gratuite et de l'Ă©motion vraie. On rit beaucoup dans la premiĂšre partie; on en prend plein la tĂȘte, les yeux lumiĂšres d'apocalypse, chĂąteau gonflable sanglant et les oreilles, dans la seconde. Le texte entremĂȘle la piĂšce de Shakespeare et la prose anachronique et surrĂ©elle de reste-t-il d'Hamlet ? Peu et beaucoup Ă  la fois. Ici, c'est plutĂŽt Claudius le gentil du moins le moins mauvais. Hamlet est un barbare esthĂšte plus nihiliste que pusillanime. Les femmes sont des Ă©corchĂ©es vives la mĂšre tempĂ©tueuse, Gertrude; la fiancĂ©e au coeur d'artichaut, OphĂ©lie, trompĂ©e, abusĂ©e, qui entraĂźne tout le royaume dans sa noyade. Tyrannie qui tourne Ă  vide, logique folle du pouvoir... Le roi et la reine sont nus -littĂ©ralement. Quelque chose est bien pourri, foutu, dans le royaume du Danemark... et des hommes. Les comĂ©diens dĂ©chaĂźnĂ©s, Pascal RĂ©nĂ©ric Hamlet en tĂȘte font vaillamment le grand Ă©cart entre les Monty Python et le drame peut s'agacer des longueurs, des Ă©carts scatologiques et potaches, des philippiques fumeuses... Mais on ne peut qu'ĂȘtre impressionnĂ© par la puissance des images et la beautĂ© du geste théùtral. EmballĂ©, outrĂ© ou mĂ©dusĂ©, le public reste jusqu'au bout acteur de ce dĂ©lire déçoitRetour sur les planches un peu dĂ©cevant, en revanche, pour Juliette Binoche dans Mademoiselle Julie », de Strindberg, mis en scĂšne par FrĂ©dĂ©ric Fisbach, gymnase Aubanel. La comĂ©dienne semble encore se chercher et passe en revue tous les possibles de son personnage naĂŻvetĂ©, candeur, glamour, rĂ©volte sans trouver le lien. Ses quelques fulgurances laissent prĂ©sager le meilleur l'an prochain Ă  Paris Ă  l'OdĂ©on. Nicolas Bouchaud joue d'un bloc, fort et juste, le valet amoureux et arriviste Jean, tandis que BĂ©nĂ©dicte Cerutti donne une modernitĂ© troublante Ă  Kristin, la cuisiniĂšre le spectacle est trĂšs rĂ©ussi. Le dĂ©cor vitrĂ© » rappelle l'esthĂ©tique du dramaturge allemand Thomas Ostermeier. Les lumiĂšres blanches-or-rouges crĂ©ent une transe onirique. L'idĂ©e de donner Ă  voir la fĂȘte des domestiques en fond de scĂšne avec des danseurs figurants est astucieuse. S'Ă©bauche une sorte de cauchemar clinique et existentiel, mais qui reste Ă  la surface des choses. Le texte de Strindberg n'est pas chamboulĂ© et on reste extĂ©rieur Ă  la tragĂ©die.
Aumoins j’aurai laissĂ© un beau cadavre. 2 n° 132 juin 2011 2 On pourra complĂ©ter les quelques pistes qui sont donnĂ©es ici par les nombreuses ressources disponibles sur la piĂšce et ses mises en scĂšne : ‱ Shakespeare : la scĂšne et ses miroirs, Hamlet et La Nuit des rois, coll. « théùtre aujourd’hui », CNDP, n° 6, 1998. ‱ Dossier pĂ©dagogique sur Hamlet de Peter Brook,
Il est des spectacles qui, pour interpeller directement » le public, croient devoir organiser sa prise d’otage physique. Le prendre Ă  partie serait trop sobre il faut l’enjoindre d’applaudir, de se lever, de venir sur scĂšne, de pousser des cris. J’ai assistĂ© l’autre jour Ă  une manifestation » de ce genre, au Théùtre National de Chaillot Paris 16Ăšme, pour la reprise d’Au moins j’aurai laissĂ© un beau cadavre, ce spectacle créé par Vincent Macaigne au Festival d’Avignon d’aprĂšs Hamlet de Shakespeare. ComĂ©diens hurlant tous sur le mĂȘme ton, musique entraĂźnante mais qui vous casse les oreilles le théùtre offre heureusement des boules Quies aux spectateurs avant leur entrĂ©e dans la salle, nouveau roi dĂ©guisĂ© en banane gĂ©ante, qui ordonne au public de se lever et d’applaudir la moindre de ses dĂ©clarations insignifiantes
 Certains ont vu dans ce spectacle la preuve d’une belle Ă©nergie ». Je n’y ai vu qu’un fantasme de toute-puissance assez mĂ©prisant pour le public Macaigne peut se targuer de faire lever les foules pour applaudir une banane ; et surtout, un acharnement morbide Ă  vouloir Ă©craser le monde et le sens dans un mĂȘme magma informe Ă  base de hurlements, de sang qui coule Ă  flot, et de boue dĂ©goulinante. Pour captiver le public, est-il bien nĂ©cessaire de l’incarcĂ©rer de la sorte ? Certes non, et c’est mĂȘme tout le contraire, comme le prouve une fois de plus le nouveau spectacle de JoĂ«l Pommerat Cendrillon. Loin du bruit et des images prĂ©mĂąchĂ©es, c’est tout en poĂ©sie, en humour et en nuance que cet auteur secoue, toujours trĂšs fort, le regard du spectateur. Cendrillon est un conte pour enfants, mais le spectacle de Pommerat, aux Ateliers Berthier Paris 17Ăšme, est l’un des plus beaux moments de théùtre Ă  vivre en ce moment, pour les adultes aussi. L’hĂ©roĂŻne de ce conte dĂ»ment revisitĂ© est une petite fille en deuil, plutĂŽt peu gracieuse, mais pourvue d’un Ă©poustouflant sens de la rĂ©partie, et d’une imagination redoutable. Sandra tel est le vrai » prĂ©nom du personnage, vient de perdre sa mĂšre, et n’ayant pas pu saisir les derniers mots que lui murmurait la mourante, elle s’est persuadĂ©e que sa maman lui demandait de penser Ă  elle en permanence, pour lui prĂ©server une place chez les vivants. C’est ainsi qu’en toute simplicitĂ©, sous couvert de malentendu », Pommerat dĂ©compose avec une luciditĂ© stimulante, les liens irrĂ©ductibles entre le chagrin et la culpabilitĂ©. S’imposent alors des scĂšnes de panique terrible la fillette s’est fait offrir une montre Ă©norme qu’elle a programmĂ©e pour sonner toute les cinq minutes. Sur l’air de Ah vous dirais-je maman », l’alarme est lĂ  pour lui rappeler sans cesse sa mission, et combien elle est impossible. C’est une sorte de gag acide, cette montre qui intervient toujours de façon intempestive. Mais en mĂȘme temps, c’est une horloge tragique qui rappelle Baudelaire. Trois mille six cents fois par heure, la Seconde chuchote Souviens-toi ! », Ă©crivait le poĂšte. Et c’est ce mĂ©lange qui est fĂ©cond chez Pommerat, l’accessoire fait rire les uns et frissonner les autres, bref, loin d’enfermer les choses dans un sens unique, il met le rĂ©el en relief. Il en est ainsi de chaque dĂ©tail. Comme de celui-ci les filles de la future belle-mĂšre rebaptisent Sandra cendrier », parce que son pĂšre lui confie toujours, pour qu’elle les Ă©teigne en vitesse, les cigarettes qu’il fume en cachette. DĂ©positaire bien rĂ©elle des symptĂŽmes de son pĂšre angoissĂ©, et esclave imaginaire d’une mĂšre qui n’en demandait pas tant, le personnage de Sandra pose ainsi toutes les questions les plus essentielles de l’enfance, entre les transmissions accablantes et les culpabilitĂ©s qu’on s’invente. La distribution des rĂŽles participe aussi de cette ouverture du sens et de l’imaginaire. Cinq acteurs aussi Ă©tonnants que convaincants font vivre sur scĂšne neuf personnages. NoĂ©mie Carcaud incarne Ă  la fois une sƓur narquoise de Cendrillon, et la bonne fĂ©e de la fillette. Caroline Donnelly joue l’autre sƓur
 et le jeune prince. Alfredo Canavate interprĂšte Ă  la fois le pĂšre de Cendrillon et le roi. Il est le seul homme, dans ce spectacle qui pose surtout la question de la fĂ©minitĂ© et les rivalitĂ©s qu’elle engage. Car Cendrillon, c’est aussi l’histoire d’un duel symbolique entre les gĂ©nĂ©rations celle de la belle-mĂšre Catherine Mestoussis, grosse dame convaincue de faire » plus jeune que ses filles, et Cendrillon, frĂȘle fillette qui a dĂ©jĂ  plus de souvenirs que si elle avait mille ans. DĂ©borah Rouach Ă©tait d’ailleurs faite pour jouer ce rĂŽle petite silhouette brune et comĂ©dienne troublante, la moindre de ses paroles vous donne des frissons, tant elle sait faire parler l’enfance, dans sa fragilitĂ© et sa maturitĂ© paradoxale. Ainsi Pommerat montre-t-il le monde comme il est dans l’inconscient immense et compliquĂ©. Son spectacle, on le vit au moins autant qu’on le regarde, comme une expĂ©rience intense et troublante. Pour produire un tel effet, nul besoin de crier fort, ni de jouer les animations participatives ». Surtout pas. Aux Ateliers Berthier OdĂ©on Théùtre National de l’Europe, Paris 17Ăšme, jusqu’au 25 dĂ©cembre. Jesuis un pays de Vincent Macaigne mise en scĂšne Vincent Macaigne: 2016 : En manque de Vincent Macaigne mise en scĂšne Vincent Macaigne: 2011 : Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre d'aprĂšs William Shakespeare mise en scĂšne Vincent Macaigne: 2009 : On aurait voulu pouvoir salir le sol, non ?
S’il y a un reproche que l’on ne peut pas adresser Ă  Vincent Macaigne, c’est de faire les choses Ă  moitiĂ©. Dans Au moins j’aurai laissĂ© un beau cadavre, d’aprĂšs Hamlet de Shakespeare, le jeune metteur en scĂšne va jusqu’au bout dans l’excĂšs et dans l’épuisement des Ă©nergies. On ressort de lĂ  en en ayant pris plein la face et avec le dĂ©sir de hurler Ă  notre tour. Quelques indices nous mettent sur la voie de ce qui nous attend, dĂšs le hall du Palais Chaillot. A la recherche de notre porte pour entrer dans la salle Jean Vilar, on se voit distribuer des obturateurs, comme aux concerts de hard-rock. En descendant les marches, on entend un bruit sourd. On se prĂ©cipite pour voir ce qu’il se passe, ce que l’on rate, et on dĂ©couvre qu’un comĂ©dien a fait descendre une centaine de jeunes sur le plateau, qui applaudissent et chantent avec lui, dĂ©chaĂźnĂ©s. Le message est assez clair ce que l’on va voir est du théùtre libĂ©rĂ© des conventions, dans lequel les comĂ©diens s’adressent Ă  nous, constamment conscients de notre prĂ©sence, et dans lequel les rires et les cris des interprĂštes et du public sont dĂ©bridĂ©s. Le dĂ©cor composite, qui fait se cĂŽtoyer des stĂšles funĂšbres ornĂ©es de fleurs et des distributeurs de boisson, un mobil home et une tombe ouverte remplie d’un liquide non identifiĂ© sur le devant de la scĂšne – qui oblige les premiers rangs Ă  se protĂ©ger derriĂšre des bĂąches en plastique – finit de sĂ©duire notre tolĂ©rance et de nous prĂ©parer pour le meilleur et pour le pire. DĂšs qu’il est question de réécriture, l’équation se formule en termes de fidĂ©litĂ© et de libertĂ©. Avec Macaigne, il est difficile – voire inutile – de trancher. Les personnages et les principaux Ă©pisodes sont ceux de Shakespeare le pĂšre d’Hamlet est mort, et le mariage de sa mĂšre et de son oncle fait suite au deuil un peu trop rapidement aux yeux du fils. Le fantĂŽme du roi dĂ©cĂ©dĂ©, la mise en abyme du théùtre et l’amour d’OphĂ©lie rĂ©pondent eux aussi prĂ©sents Ă  l’appel. La langue en revanche, Ă  part l’incontournable ĂȘtre ou ne pas ĂȘtre », est remodelĂ©e de fond en comble. Claudius appelle Hamlet enfant pourri gĂątĂ© » qui plombe la joie de la noce, alors que lui est accoutrĂ© d’un costume de banane le jour de son mariage, et qu’il est le seul Ă  s’ĂȘtre dĂ©guisĂ© malgrĂ© son message Facebook aux invitĂ©s. Le ton est donnĂ© et il n’est pas lieu de s’offusquer. La violence de la piĂšce d’origine est mise en acte et les comĂ©diens n’hĂ©sitent pas une seconde Ă  se jeter dans la tombe pleine d’eau du roi, Ă  se rouler dans la boue et Ă  s’asperger de faux sang. Leurs cordes vocales s’usent Ă  force de crier et ils courent partout sur le plateau et parmi le public, qui n’hĂ©site pas Ă  se lever pour livrer passage. Mais les encouragements tout aussi Ă©nergiques de Macaigne, du haut de la rĂ©gie, n’autorisent aucun rĂ©pit. A l’entracte, alors que la chanson Sara perche ti amo » est diffusĂ©e dans tout le théùtre, des traces de boue et d’eau dans les marches chatouillent notre curiositĂ© et nous encouragent Ă  rester, Ă  ne pas rejoindre encore notre confort douillet. Un plateau plus ou moins nettoyĂ© nous attend pour cette seconde partie, plus sombre encore et plus Ă©prouvante. Les rares moments de beautĂ© sont Ă©phĂ©mĂšres, Ă©chouant Ă  trouver leur place dans cet univers. Les salves de serpentins et le nuage de paillettes dorĂ©es retombent au sol et se mĂ©langent Ă  la boue et au sang. Le chĂąteau gonflable qui s’élĂšve et envahit la scĂšne retombe sur lui-mĂȘme, malgrĂ© les efforts dĂ©sespĂ©rĂ©s de Claudius pour le redresser. Heureusement, les Ă©motions provoquĂ©es, du rire Ă  l’indignation, et la sollicitation des comĂ©diens Ă  se lever et applaudir chaque communication du roi, permettent de se reprendre, de reprendre conscience de soi-mĂȘme. C’est indispensable vue la puissance des gestes et des paroles qui nous frappent. Macaigne et sa troupe sont bien conscients de tous les effets qu’ils produisent et en jouent. Le faux sang est bien du faux sang, il ne sert Ă  rien de hurler et de pleurer ; les paillettes qui s’envolent au-dessus de la scĂšne s’envolent grĂące Ă  Lucie, la rĂ©gisseuse, il ne faut pas se laisser tromper ; et si le geste prend le dessus sur la parole, au point qu’on ne comprend parfois plus rien, c’est parce que ce ne sont pas les mots qui comptent, mais l’acte de crier dans le micro lui-mĂȘme. La scĂšne et les comĂ©diens sont mis dans tous leurs Ă©tats pour mener le drame Ă  son terme le bain de sang final survient enfin, littĂ©ralement reprĂ©sentĂ© sur scĂšne dans le bocal qui contient quatre ou cinq corps peinturlurĂ©s de rouge. Les moutons amenĂ©s sur scĂšne pour la fin s’effraient un peu de ce carnage, et l’enseigne lumineuse qui domine la scĂšne depuis le dĂ©but clignote Il n’y aura pas de miracles ici ». TrempĂ©s de la tĂȘte aux pieds, les comĂ©diens revĂȘtent un peignoir vite tĂąchĂ© et viennent saluer, en compagnie des rĂ©gisseurs, pour qui le spectateur Ă©prouve une certaine compassion. En remontant les marches, certains crient au massacre de Shakespeare et d’autre se rĂ©jouissent de n’avoir pas passĂ© une soirĂ©e mortelle Ă  regarder un Hamlet trop classique et trop rangĂ© il faut choisir son camp et s’y tenir. F. pour Inferno Pour en savoir plus sur le spectacle, cliquez ici.
Uncadavre dans les pattes coche toutes les cases du cosy mystery d’aujourd’hui: une hĂ©roĂŻne sympathique ; des personnages hauts en couleurs avec les rĂŽles de Rose et Millie, deux retraitĂ©es qui se mĂȘlent de tout et particuliĂšrement des affaires de la police ; une petite ville oĂč tout le monde connaĂźt tout le monde ; une pointe d’humour et bien sĂ»r, un meurtre Ă 
Rien de commun entre l’Hamlet que Philippe Torreton joue cet Ă©tĂ© aux Nuits de Grignan ce splendide village de la DrĂŽme dans une mise en scĂšne de Jean-Luc Revol – une belle concision, une condensation habile sur les pĂ©ripĂ©ties mais un acteur si peu fait pour ce rĂŽle qu’il endosse dans l’énergie et sans la moindre songerie mĂ©taphysique ! – et l’adaptation par Vincent Macaigne d’Hamlet rebaptisĂ© sans complexe Au moins j’aurai laissĂ© un beau cadavre qu’on reverra au théùtre de Chaillot en novembre. Macaigne s’en prend au bien-faire et Ă  la culture Ă©lĂ©gante en rĂ©inventant la lĂ©gende du prince du Danemark dans un univers glauque de soirĂ©e faubourienne et sanglante. Les personnages jouent la trame shakespearienne mais disent, souvent hurlent, un texte volontiers ordurier, dans un dĂ©cor boueux, aquatique, sanguinolent oĂč surgira un chĂąteau gonflable sur lequel dĂ©rapent des acteurs de plus en plus nus. Ça Ă©ructe, ça cogne, ça inonde. Face Ă  cela, il faut avoir le cƓur bien accrochĂ© et ne pas porter son habit du dimanche quand volent la boue et l’eau rougie ! DĂšs la premiĂšre seconde, lorsque le public est interpellĂ© par un chauffeur de salle, le langage charrie les mots les plus crus, et les acteurs, tous incroyables, se roulent dans la fange, se battent ou s’étreignent, se dĂ©shabillent, se souillent, glissent, tombent au fond des fosses ou montent au sommet du dĂ©cor. Le bon goĂ»t est rarement au rendez-vous il est mĂȘme interdit !, mais l’énergie, l’aplomb, l’insolence, le dĂ©fi sont lĂ . Surtout, dans ce torrent de fureur provocante, il y a des moments de confession, de sincĂ©ritĂ©, d’humanitĂ© bouleversants. Ce mariage de la tragĂ©die avec les citĂ©s et la fĂȘte foraine n’était pas totalement prĂȘt Ă  Avignon, puisque l’équipe, dĂ©passĂ©e par l’ampleur de son entreprise on admire une implication qui doit mettre les corps et les voix au bout du bout du rouleau n’avait pu terminer son adaptation du dernier acte. Hamlet ne finissait pas ! Il n’y avait pas sa mort concluant un duel truquĂ© ! On attend la version complĂšte, ce qui risque d’augmenter encore la durĂ©e. Mais, un peu plus court ou un peu plus long, ce spectacle submerge le spectateur, le laissant choquĂ©, incrĂ©dule et impressionnĂ© face Ă  ce superbe coup de sang partagĂ© par une jeune Ă©quipe en folie. Au moins j’aurai laissĂ© un beau cadavre d’aprĂšs Hamlet de William Shakespeare, adaptation, mise en scĂšne et conception visuelle de Vincent Macaigne, scĂ©nographie de Benjamin Hautin, Vincent Macaigne, Julien Peissel, accessoires Lucie Basclet , lumiĂšres de Kelig Le Bars, son de LoĂŻc Le Roux, assistanat de Marie Ben Bachir, Avec Samuel Achache, Laure Calamy, Jean-Charles Clichet, Julie Lesgages, Emmanuel Matte, Rodolphe Poulain, Pascal RĂ©nĂ©ric, Sylvain Sounier. Théùtre de Chaillot, tĂ©l. 01 53 65 30 00, du 2 au 11 novembre. DurĂ©e 4 h. Balladedes pendus. François Villon. FrĂšres humains, qui aprĂšs nous vivez, N’ayez les coeurs contre nous endurcis, Car, si pitiĂ© de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tĂŽt de vous mercis. Vous nous voyez ci attachĂ©s, cinq, six : Quant Ă  la chair, que trop avons nourrie, TĂ©hĂ©ran, mes racinesJe suis d'origine iranienne. On vivait en Iran, mĂȘme si ma famille Ă©tait contre le gouvernement. J'Ă©tais dans des maisons, enfermĂ©, on ne sortait pas. Mais j'en garde un bon souvenir, mĂȘme si j'ai peu d'images qui me viennent. Ce sont mes racines.»OrlĂ©ans, mon amie"Pour le rĂ©confort", mon premier long-mĂ©trage, est tournĂ© Ă  OrlĂ©ans. On a fait ça en un geste. Je pouvais avoir une maison lĂ -bas, trĂšs humble, prĂȘtĂ©e par le Centre d'Art dramatique de la ville, ça me permettait en plus de loger les gens ! C'est la mĂȘme maison que dans mon premier court-mĂ©trage, Ce qu'il restera de nous, j'ai gardĂ© cette atmosphĂšre. Pour ce nouveau film, on a commencĂ© Ă  tourner sans histoire dĂ©finie, sans techniciens ou assistants, tout le monde a aidĂ©.»Bande-annonce. Pour le rĂ©confort»Avignon, ma batailleC'est une ville importante pour moi, j'ai pu mettre en scĂšne Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre, d'aprĂšs Hamlet, de Shakespeare. Ça reste un souvenir incroyable. J'adore le festival d'Avignon, sa ferveur populaire pour le théùtre, c'est fou et c'est sans doute le seul endroit au monde oĂč le grand public va au théùtre de cette maniĂšre et voit des Ɠuvres aussi pointues. Le théùtre doit rester populaire !»Cannes, ma premiĂšre foisC'Ă©tait important pour moi de montrer "Pour le rĂ©confort" Ă  Cannes et en France c'est un film sur les Français, sur mon pays, sur mes questionnements et mon Ă©tat de dĂ©route en politique. Je tenais Ă  ce que ce long-mĂ©trage soit vu ici pour la premiĂšre fois. Cannes, est un endroit idĂ©al pour le cinĂ©ma d'auteur, comme Avignon au final. Ça permet d'Ă©clairer certains films qui ne seraient peut-ĂȘtre jamais vus.»Mexique, mon rĂȘveJ'adorerais faire un film au Mexique. Leurs conflits sociaux m'attirent, il y a de quoi faire un tournage. En AmĂ©rique centrale et du Sud, tout est exaltĂ©, il y a une vitalitĂ© que j'aimerais bien capter. C'est un fantasme.»Cayenne, mon aventureC'est lĂ -bas qu'on a tournĂ© "La Loi de la jungle", d'Antonin Peretjatko, avec Vimala Pons. L'esprit Dom-Tom, c'est la mĂȘme chose que la banlieue Ă  Toulouse. Je n'arrive pas Ă  le dĂ©crire mais c'est ça, le ressenti. Et puis, la jungle, les dodos Ă  la belle Ă©toile la nuit, l'humiditĂ©, c'Ă©tait magique et dĂ©concertant. J'ai rencontrĂ© un bĂ©bĂ© singe en Guyane. Il m'a suivi alors qu'il avait perdu ses parents. Il m'a adoptĂ©, j'Ă©tais ravi mais... j'ai malheureusement dĂ» le rendre.»Baltimore, ma prĂ©fĂ©rĂ©eJ'allais souvent chez ma tante, qui vivait Ă  Baltimore, aux États-Unis. C'est bĂȘte mais je me souviens de deux choses que l'on fait enfant du vĂ©lo je pĂ©dalais beaucoup et des films que j'allais louer au vidĂ©o-club et que je regardais sur VHS. À chaque fois, c'Ă©tait des Ă©vĂ©nements.»Paris, mon amourMa ville de naissance, d'adolescence et de vie. Je pourrais lui consacrer un roman. MĂȘme si Paris a changĂ© et pas en bien. Paris Ă©tait populaire, joyeuse mais tout est plus compliquĂ©, les prix Ă©levĂ©s des loyers en est sans doute la cause. Les Ă©tudiants ont fui, n'ayant plus de quoi vivre ici. J'habite dans le 11e arrondissement, j'ai mes petites habitudes. Ce qui me titille ? Faire un film tournĂ© dans le quartier de La Chapelle, c'est tellement cinĂ©gĂ©nique !»Pour le rĂ©confort» KNQB.
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