L'une va concurrencer le Zénith, la seconde l' AccorHotels Arena ex-Paris-Bercy et le Stade de France. Avec l'ouverture, dans les six prochains mois, de deux nouvelles salles de concerts de grande capacité, la Seine musicale réalisée par le département des Hauts-de-Seine sur l'île Seguin, à Boulogne-Billancourt, en lieu et place de l'ancienne usine Renault, et l'U Arena à Nanterre, il y a du nouveau à l'ouest de Paris.> Lire aussi Concerts la salle Pleyel fait pâlir l'OlympiaLa Seine musicale une fête musicale permanente»La Seine musicale veut marquer les esprits en ouvrant le 21 avril avec Bob Dylan, puis le lendemain avec les Français The Avener et The Shoes. Avec deux salles, la Grande Seine de 6 000 places et l'Auditorium de 1 150 places - dédié à la musique acoustique -, le lieu se veut un carrefour de toutes les musiques. Rock, classique, électro, chanson française, mais aussi celui des comédies musicales et des grands spectacles. Une fête musicale permanente», promet Jean-Luc Choplin, directeur choeur de la Maîtrise des Hauts-de-Seine et l'Insula Orchestra, dirigé par Laurence Equilbey, s'y installent et proposeront des concerts réguliers. Plusieurs dates sont en vente Herbie Hancock en juin, West Side Story» en octobre, le dernier tour de chant de Michel Sardou en décembre. D'autres le seront bientôt, Giorgio Moroder, un requiem de Mozart mis en selle» par Bartabas - symboles d'une programmation sophistiquée et populaire». Autre rendez-vous de septembre, Porgy and Bess», l'opéra de Gershwin. On y trouvera aussi une boîte de jazz, des commerces et des U Arena, à la fois sportive et culturelleLa U Arena, nom provisoire du stade couvert qui ouvrira en octobre à Nanterre, sera à la fois sportive et culturelle. Créée et financée par le président du Racing 92, Jacky Lorenzetti, cette arène hébergera les matchs du club de rugby et d'autres rendez-vous internationaux de l'ovalie. Mais ce sera avant tout une salle de spectacle, avec l'objectif de 24 concerts par an», annonce sa fille, Bathilde Lorenzetti, qui façonne la de 40 000 places en mode spectacle 30 000 pour les matchs, cette salle vise les stars françaises et internationales. Nous avons un toit qui nous permet de les recevoir toute l'année, précise Damien Rajot, en provenance du Stade de France. Et nous misons sur une installation unique, avec le plus grand écran du monde, un éclairage, une acoustique et un wi-fi ultramodernes, qui permettront aux artistes de concevoir une soirée interactive.»Trop de salles à Paris ?Certains saluent ces ouvertures - et la nouvelle couleur de Pleyel - car elles rééquilibrent l'Ouest parisien et renforcent l'offre globale de Paris, en retrait par rapport à d'autres capitales européennes. Nous sommes ravis, car cela fait de Paris une destination internationale, comme peut l'être le West End des théâtres à Londres», commente Simon Gillham, qui dirige l'Olympia. D'autres sont plus circonspects sur la capacité à les remplir d'artistes comme de spectateurs. Il y a déjà beaucoup de salles et elles ne sont pas toutes pleines», remarque Claude Cyndecki, producteur de la tournée Stars 80».